
TW : deuil.
Ce qu’elle m’avait manqué. Cela faisait vraiment longtemps que je n’avais pas lu du de Vigan, sans raison particulière finalement juste l’envie de lire d’autres choses, de découvrir de nouvelles plumes.
Ce texte, Les gratitudes est bouleversant. On suit Michka, une veille dame qui est en train de perdre peu à peu l’usage de la parole, l’usage des mots, elle oublie et confond des mots et c’est extrêmement difficile pour elle, ancienne journaliste à la retraite. Se sentant de moins en moins bien, elle demande de l’aide et se retrouve placée en Ehpad. C’est grâce au point de vue de Marie, une proche à elle puis au prisme de Jérome, orthophoniste de l’Ehpad, que chapitres après chapitres nous voyons comment les liens se tissent lorsque l’on se rapproche tout doucement de la fin.
Ce texte m’a vraiment plu parce que je l’ai trouvé profondément humain. Il aborde avec beaucoup de tendresse la peur de partir, les souvenirs d’enfance, les souvenirs que l’on va laisser à ceux qui restent, de la gratitude que l’on peut ressentir sur la vie,… C’est une aparté de tendresse de moins de 200 pages qui parle également de l’importance des mots, de leur utilité, de bien savoir les manier, de se jouer d’eux… Et forcément en tant que passionnée de littérature, moi, ça me parle. Le seul point un peu moins bon de ce texte selon moi c’est la fin que j’ai trouvé trop rapide, presque bouclée. Néanmoins cette fin n’enlève en rien à la délicatesse et à la douceur du roman que j’ai profondément aimé. Un condensé d’émotion à découvrir de toute urgence.
S’offrir le livre tout en me soutenant : https://amzn.to/3gLNth7